La porte métallique est une porte avec des caractéristiques et des performances supérieures aux portes dites standards. Multi-usages par définition, celle-ci peut être posée dans les ERP (Établissements Recevant du Public), les collectivités, mais aussi dans des bureaux ou bâtiments d’habitation. Selon l’usage auquel la porte est destinée, et les exigences du Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP), les caractéristiques techniques ne seront pas les mêmes. En effet, certaines seront obligatoires quand d’autres seront en option.
Contrairement à la porte métallique coupe-feu, la porte multi-usages non coupe-feu ne nécessite aucun composants obligatoires hormis évidemment ceux pouvant être exigés dans le CCTP et l’ensemble des accessoires indispensables à l’usage d’une porte tels que la serrure, la béquille, la gâche, les gonds etc. Malgré tout, la porte métallique non coupe-feu peut selon son usage, se voir poser divers accessoires qui seront aussi applicables en version coupe-feu :
Prévue pour les locaux accueillant du public et disposant d’une sortie de secours, la serrure anti-panique permet d’ouvrir facilement la porte de l’intérieur vers l’extérieur alors que celle-ci est toujours verrouillée depuis l’extérieur. Pour cela, il suffit d’une simple pression sur la barre latérale dite anti-panique qui actionne la gâche de la porte sans difficulté.
Il s’agit de l’ouverture principalement de forme ronde, rectangulaire ou carrée, destinée à recevoir un vitrage. La pose d’oculus est conseillée sur des portes à usage fréquent dans les deux sens. En effet, elle permet de sécuriser le passage en évitant aux usagers que la porte ne soit accidentellement ouverte sur eux.
Idéale pour renouveler l’air dans une pièce sans fenêtre ou avec des fenêtres fermées, la grille de ventilation se présente sous la forme d’un entaillage dans l’ouvrant ou le dormant.
Cet accessoire supplémentaire est un profil situé au bas de l’ouvrant. L’objectif de ce dernier est d’assurer l’écoulement de l’eau pour éviter que l’eau ne stagne et n’engendre une usure précoce du parement de la porte.
Système d’isolation situé au bas de la porte. Les plinthes peuvent contribuer à améliorer l’isolation phonique et acoustique pour répondre aux exigences des coefficients d’isolation Ud [/m2K] et coefficients thermiques Rw (C ; Ctr).
Cet accessoire est utile dans le cas de portes à double vantaux de sortie de secours. Ce dernier est à poser ou à encastrer sur le vantail semi-fixe, permettant ainsi de d’ouvrir facilement le vantail semi-fixe et d’augmenter la largeur de passage en cas d’urgence par simple rotation ou élévation de la poignée.
Pour répondre aux contraintes esthétiques d’un bâtiment, la porte métallique peut bénéficier d’une finition RAL (thermolaquage ou peinture). À noter que le RAL est une référence permettant de désigner les différentes teintes utilisées dans l’industrie notamment pour la peinture, les revêtements et les plastiques.
Assurer la sécurité des personnes, des biens matériels et des bâtiments exige une expertise à la hauteur des enjeux. Le choix des portes coupe-feu est donc primordial dans la protection contre l’incendie, puisqu’elles sécurisent les issues de secours en compartimentant les bâtiments afin d’assurer une évacuation la plus efficace possible en retardant la propagation des flammes et des fumées engendrées par l’incendie. La notion de coupe-feu traduit la résistance thermique d’une porte. La température du côté non exposé à la flamme a été mesurée pour ne pas dépasser 140° durant une période donnée d’exposition au feu (principalement 30, 60 ou 120 minutes). Le degré coupe-feu est défini en fonction du type de bâtiment, de sa localisation et de la fonction de la porte au sein de ce même bâtiment :
EI 30 : Dans les bâtiments collectifs inférieurs à 50 mètres de haut, le degré coupe-feu exigé est de 30 minutes pour les portes palières d’appartement, les portes techniques du local poubelle, local vélo, local de vide-ordures, cage d’escalier, etc.
EI 60 : Niveau de résistance au feu exigé pour les bâtiments collectifs de plus de 50 mètres de haut. Compte tenu du risque particulier qu’il représente, le local de chaufferie nécessite également la mise en place d’une porte coupe-feu 60 minutes ou la mise en place d’un sas composé de 2 portes coupe-feu de 30 minutes.
EI 120 : Au-delà de la réglementation coupe-feu nationale, certaines compagnies d’assurance imposent également des normes privées plus contraignantes, nécessitant la mise en place de portes coupe-feu 120 minutes.
Quel que soit le degré de protection exigé, le type de bâti (en applique, en tunnel, ou en aluminium à rupture de pont thermique), ou encore le matériau (en aluminium ou en acier (galvanisé ou non)), le bloc-porte métallique doit avoir le marquage CE et revêtir un certain nombre d’accessoires pour répondre aux exigences coupe-feu :
Pour limiter la propagation du feu dans les autres parties du bâtiment et des étages, les portes coupe-feu doivent évidemment rester obturer. Pour répondre à cette exigence, il est indispensable d’installer un ferme-porte. En effet, ce dispositif mécanique installé en partie haute de la porte permet à celle-ci de se refermer automatiquement après ouverture.
Que ce soit pour la porte métallique multi-usages non coupe-feu ou la version coupe-feu, la liste des accessoires est non exhaustive puisque chaque chantier a ses particularités et contraintes et nécessite donc une offre sur-mesure. Il est ainsi, indispensable de travailler avec un professionnel qui saura apporter ses conseils et son expertise pour vous aider à répondre favorablement aux appels d’offre.
A
Âme : partie centrale de la porte.
Antidégondage : il s’agit de fixer des ergots métalliques dans la feuillure de la porte côté paumelles, afin d’accroître la sécurité en renforçant la prise de la porte dans son huisserie.
B
Barillet (ou cylindre) : pièce dans laquelle on insère la clé pour permettre l’ouverture et la fermeture de la serrure.
Bâti (ou dormant) : désigne la partie formant l’encadrement de la menuiserie scellée à la maçonnerie ou vissée dans le bois et dans laquelle se referme le battant.
Battant (ou ouvrant) : désigne la partie mobile d’une porte qui s’ouvre en pivotant grâce à des paumelles ou des charnières. Appelé aussi ouvrant lorsque le battant s’ouvre, et battant fixe ou semi-fixe lorsqu’il ne s’ouvre pas ou très rarement.
Béquille (ou poignée) : c’est l’autre nom donné à la poignée de porte en architecture qui est l’accessoire permettant l’ouverture et la fermeture d’une porte.
Bloc-porte : lorsque l’on parle de bloc porte et non de porte, alors on intègre l’ensemble de la construction c’est-à-dire le vantail, son ferrage et son huisserie.
C
Crémone : composée de deux tringles, la crémone est un mécanisme d’ouverture et de fermeture par rotation. Provoquée par un mouvement des tringles allant de haut en bas de la menuiserie, l’ouverture et la fermeture à la manœuvre sont assurées par un bouton, une béquille ou une boucle qui actionne un mécanisme protégé par une boîte.
Crémone pompier : à poser en applique ou à encastrer sur les vantaux semi-fixes de porte à double vantaux de sorties de secours. La manœuvre se fait par rotation ou élévation de la poignée.
Cornière : profil en forme de L servant d’habillage à la menuiserie permettant d’obtenir un résultat esthétique.
D
DIN : la norme DIN définit le sens d’ouverture de la porte selon sa configuration et s’exprime en tirant c’est-à-dire lorsque nous sommes côté paumelles. Si la charnière se trouve à gauche on définira la porte comme « DIN gauche » ou « tirant gauche ». À l’inverse, si la charnière se trouve à droite, on parlera de « DIN droite » ou « tirant droit ».
Dimension de réservation : correspond à l’ouverture réalisée dans un mur en prévision de la pose du bloc-porte.
Dimension de passage libre à 90° : correspond à l’espace disponible pour passer lorsque la porte est ouverte à 90 degrés.
F
Ferme-porte : dispositif mécanique installé en partie haute de la porte permettant à celle-ci de se refermer automatiquement après ouverture.
G
Gâche : pièce fixée dans le dormant ou sur le vantail semi-fixe d’une menuiserie à deux vantaux dans laquelle s’engagent les points de verrouillage de la crémone pour assurer la fermeture.
Galet : peut désigner à la fois, les roulettes situées sous les ouvrants des coulissants permettant de faire glisser l’ouvrant sur les rails mais aussi les points de verrouillage de l’ouvrant qui s’engagent dans les gâches pour assurer la fermeture.
Grille de ventilation ou d’aération : il s’agit d’une entaillage dans l’ouvrant ou le dormant permettant le renouvellement d’air dans une pièce malgré des fenêtres fermées ou inexistantes.
Gonds (ou paumelles) : pièces métalliques fixées de part et d’autre d’une porte et de son dormant, permettant l’ouverture et la fermeture de celle-ci. Les gonds peuvent être en applique, à sceller ou à visser et sont toujours positionnés côté opposé à la serrure.
I
Isolation phonique ou acoustique : mesurée à l’aide du coefficient d’isolation Ud [/m2K], l’isolation phonique est obtenue grâce des dispositifs techniques sur la porte consistant à réduire les bruits extérieurs. À savoir que plus le coefficient est bas, plus la porte est isolante.
Isolation thermique : mesurée grâce au coefficient thermique Rw (C ; Ctr), l’isolation thermique est obtenue grâce à des dispositifs techniques visant réduire les fuites thermiques en retenant la chaleur à l’intérieur.
Imposte : partie fixe ou mobile, vitrée ou non qui est située au-dessus d’une porte. Dans le cas où elle est mobile, l’ouverture se fait grâce à un système à soufflet appelé ferme-imposte.
J
Joint intumescent : il s’agit d’un joint souple qui, au contact de la chaleur se transforme en une masse réfractaire et spongieuse, obstruant ainsi la cavité où il est placé et empêchant la propagation des flammes, de la fumée et des gaz. À noter que le pouvoir intumescent des joints coupe-feu n’est pas affecté par l’humidité.
L
Linteau : élément porteur de la maçonnerie situé au-dessus d’une ouverture.
M
Microviseur : pièce métallique cylindrique composée d’une lentille à l’extrémité. Celle-ci se situe à hauteur des yeux et traverse la porte, permettant ainsi de voir à travers la porte côté extérieur.
O
Oculus : Ouverture de forme ronde, rectangulaire ou carrée, destinée à recevoir un vitrage.
P
Parement (ou panneau) : correspond à la face plane et visible d’une porte.
Paumelle (ou charnière) : la paumelle correspond à un type de charnière à souder. Il s’agit de la pièce métallique qui fixe le gond et permet la rotation de la porte.
Porte battante : la porte se pousse ou se tire mais ne s’ouvre que d’un côté. C’est le modèle le plus courant pour les portes palières ou les portes d’intérieur.
Porte coulissante : L’ouverture se fait en faisant coulisser la porte sur un rail. Le vantail peut-être plein ou vitré mais dans tous les cas il s’intègre dans la cloison ou l’affleure, et s’ouvre ainsi en restant parallèle au mur.
Porte va et vient : il s’agit d’une porte doubles vantaux dont l’ouverture se fait des deux côtés.
Poussant gauche : sens d’ouverture d’une porte vers la gauche lorsqu’on la pousse en tenant la poignée dans la main gauche.
Poussant droit : sens d’ouverture d’une porte vers la droite lorsqu’on la pousse en tenant la poignée dans la main droite.
Plinthe : système d’isolation situé au bas de la porte. Les plinthes peuvent contribuer à améliorer l’isolation phonique et acoustique.
Pose en applique : adaptée au chantier « neuf », ce type de pose consiste à poser la porte grâce à un cadre en « Z ». La porte vient alors en appui sur la maçonnerie, face intérieure de la maison.
Pose en tunnel : dans le cas d’une pose en tunnel, la porte est posée dans l’épaisseur de la maçonnerie c’est-à-dire entre les murs.
Pose en feuillure : la pose dite en feuillure est adaptée à la rénovation dans le cas où le dormant de l’ancienne porte n’est pas conservé. Dans ce cas, la nouvelle porte va être logée dans la feuillure de l’ancienne menuiserie.
R
RAL : référence permettant de désigner les différentes teintes utilisées dans l’industrie notamment pour la peinture, les revêtements et les plastiques.
Rejet d’eau : profil situé au bas de l’ouvrant pour assurer l’écoulement de l’eau.
Résistance au feu : la porte coupe-feu a pour objectif de lutter contre la propagation de flammes et de fumées toxiques afin d’apporter à un bâtiment un niveau de sécurité conforme à son usage. La résistance au feu est donc l’aptitude d’un élément de construction à conserver pendant une durée déterminée (30, 60 ou 120 minutes) la stabilité au feu, l’étanchéité au feu, et l’isolation thermique. Ces niveaux de performances sont évalués grâce aux tests d’étanchéité « E » et d’isolation « I » suivi de la période durant laquelle les critères d’étanchéité et d’isolation sont satisfaits en ne dépassant pas les 140° soit EI30 (30 minutes) ; EI60 (1H), EI120 (1H30).
S
Seuil : peut désigner la pièce ayant l’aspect d’une marche située en partie basse de l’ouverture mais aussi le profil en partie basse d’une porte servant de butée à l’ouvrant.
Serrure à mortaiser : la mortaise est l’entaille pratiquée dans une porte pour recevoir la serrure. Par définition, la serrure à mortaiser (ou à larder) est donc destinée à être encastrée dans la porte.
Serrure anti-panique : prévue pour les locaux accueillant du public et disposant d’une sortie de secours, la serrure anti-panique permet d’ouvrir facilement la porte de l’intérieur vers l’extérieur alors que celle-ci est toujours verrouillée depuis l’extérieur. Pour cela, il suffit d’une simple pression sur la barre latérale dite anti-panique qui actionne la gâche de la porte sans difficulté.
Sélecteur de fermeture : utilisé sur les portes deux vantaux équipées de ferme-porte, le sélecteur de fermeture a pour fonction d’assurer une hiérarchie de fermeture entre les deux vantaux. Cela évite ainsi que le vantail actif ne se ferme avant le vantail passif et n’empêche la porte de se fermer correctement. Cette fonction, rend le sélecteur de fermeture obligatoire sur toutes les portes coupe-feu à deux vantaux.
V
Vantail : Il s’agit de la partie mobile d’une menuiserie que l’on peut ouvrir et fermer. Lorsque l’on parle d’une porte avec un seul battant il s’agit d’une porte un vantail. On parlera de portes doubles vantaux lorsque celle-ci est composée de deux battants.